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Joy : Jennifer Lawrence époustouflante 

Joy est une jeune fille pleine de rêves qui adore inventer tout un tas d’objets. Au début du film on la voit fabriquer une maison en papier qu’elle montre à sa demi-sÅ“ur, Peggy. Cette dernière lui conseille plutôt de se chercher un prince charmant mais Joy lui réplique qu’elle n’en a pas besoin ; Elle annonce déjà la couleur.

Avec Joy, David O. Russell décrit le parcours d’une femme d’exception, Joy Mangano, divorcée et mère de deux enfants, qui invente le miracle mop, un balai éponge à manche coulissant. Pourtant, le pari n’était pas gagné d’avance avec sa famille loufoque et encombrante, dont elle a la charge. Entre une mère dépressive qui passe ses journées devant le remake de Dallas, un père envahissant qui ne cesse de réapparaître après ses ruptures sentimentales et un ex-mari qui vit encore dans son sous-sol, Joy ne sait plus où donner de la tête. Son seul soutien dans cette famille haute en couleur, est sa grand-mère qui l’encourage à poursuivre ses rêves.

 

Malgré ce parcours semé d’embûches, Joy parvient à gravir les échelons grâce à sa persévérance et devient une femme d’affaire accomplie. Elle réalise le rêve américain en somme. Cette ode à l’esprit d’entreprise ne m’a pas convaincue. L’enthousiasme de Russel est perceptible mais il est regrettable qu’il n’ait pas évoqué les travers de cet American dream. Bien sûr il démontre les difficultés connues par Joy pour arriver au sommet. Cependant, on ne retrouve aucune critique de ce mythe américain qui laisse miroiter que, si l’on veut s’en donner la peine, tout peut arriver, culpabilisant de facto les personnes qui n’y parviendraient pas.

 

Mais ces notes négatives sont en parties compensées par l’atout majeur du film qui est la prestation de Jennifer Lawrence. Elle est éblouissante dans ce rôle et incarne à merveille les forces et les faiblesses de cette femme de caractère. Lawrence est juste dans son interprétation  et porte le film à bout de bras.

Le choix de Russel de valoriser une femme entrepreneure  et qui n’est pas surfaite, est tout à son honneur. Il n’hésite pas à montrer ses fragilités qui ne font que renforcer sa détermination. Joy n’est pas parfaite, elle a ses moments d’abandon mais elle ne cesse de relever la tête pour faire face aux épreuves de la vie et se frayer un chemin dans ce monde dominé par les hommes.

 

En résumé, une success story à l’américaine qui ne séduit pas entièrement malgré l’incroyable présence de la muse de Russel. Ce dernier fait d’ailleurs preuve d’empressement avec son épilogue puisqu’il lui faudra dix minutes pour résoudre tous les problèmes de Joy que nous avons suivis pendant plus d’une heure et demie.  A voir surtout pour la prestation des acteurs.

 

Laura Andrieu

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